Wednesday, March 26, 2014

Blocs de béton

Il y a pas mal de choses à Beyrouth qui pourrissent la vie des beyrouthins. Par exemple les blocs de béton dispersés partout dans la ville pour empêcher les voitures d’être stationnées. Il va falloir qu’on m’explique un jour à quoi servent réellement ces masses de bétons parce que j’ai du mal à voir quelconque aspect positif. Ils sont moches, donnent une constante impression de ville en état de guerre, réduisent le nombre de places de stationnement au cœur de Beyrouth la ou les places de parking sont rares et ne suffisent pas à satisfaire la demande. L’argument bidon qu’on nous sort toujours est que ces blocs servent à protéger certains ensembles ou bâtiments qui se seraient menacés : l’ESA, l’hôtel Movempick, des parcelles de terrain vides le long de Manara, sans parler bien évidemment de la rue des Banques et de toutes les rues autour du Parlement dans le Centre Ville, et autres quartiers entièrement barricadés par quelques uns de nos très chers politiciens.

Je veux bien qu’on s’occupe de la sécurité, mais on fait quoi de nos voitures ? On se gare ou ? J’avais l’habitude de me garer prêt de l’ESA dans le secteur de Clemenceau en payant au park-mètre. Un beau jour où je cherchais une place, je suis tombé sur des chaines empêchant quiconque de se garer des deux cotés de la rue. Je me suis senti chassé de ma propre ville. C’est aussi un manque à gagner pour le gouvernement puisqu’il perd un revenu conséquent généré par les park-mètres.  

Quand la municipalité réduit le nombre de places à certains endroits, elle se doit d’en créer à d’autres endroits. Mais on peut toujours rêver.   


Ces blocs de bétons empêchent Beyrouth de respirer. 






Tuesday, March 25, 2014

Passeport 10452

Chers lecteurs chères lectrices, 

C’est avec grand plaisir que je vous écris ce soir. Vous avez tous montré beaucoup de patience ces derniers mois, en attendant non sans appréhension un nouvel article. Jour après jour, cet article si-attendu tardait, et vous aviez peut-être fini par perdre espoir. Mais je vous rassure, votre attente est sur le point d’être récompensée.  C’est avec grand plaisir que je vous annonce la bonne nouvelle :

C'est officiel, je reprends l'écriture de ce blog. 

Pourquoi maintenant ? Eh bien c’est très simple, j’ai 4 partiels dans les quelques jours qui viennent et je cherche un nouveau moyen de me distraire. Les articles vides de Though Catalogue et les tests stupides de buzzfeed ont fini par me lasser. Alors autant faire quelque chose d’utile et faire revivre ce blog.


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Je vais vous parler de Passeport 10452, la dernière pièce de Betty Taoutel qui joue encore au théâtre Béryte, au Campus des Sciences Humaines de l’université Saint-Joseph. Je n’ai pas l’habitude d’aller au théâtre mais comme j’aime beaucoup les sketchs de Betty à la télé, j’ai voulu voir ce que ca donnerai de la voir jouer sur scène. Et je n’ai pas été déçu, loin de la.  

Passeport 10452 traite une question que les libanais se sont toujours posés a un moment donné : rester ou partir ? A l’heure ou la situation sécuritaire au Liban est en constant dégradation et ou les explosions se multiplient sur le territoire libanais, la question de partir est plus que jamais d’actualité. Betty, dont le fils est l’un des rares élèves de sa classe à ne pas avoir une double-nationalité – et qui ne bénéficiera donc pas d’un rapatriement en cas de guerre comme ca a été le cas en 2006 –essaye de convaincre son mari d’émigrer à Montréal. Elle veut ainsi assurer un avenir meilleur à son fils et pouvoir vivre en paix loin des problèmes quotidiens du Liban.

La pièce est remplie de trouvailles chacune plus drôle que l’autre. Betty prend un sujet sérieux et dont les libanais en ont marre d’en parler, et arrive à faire rire l’audience et à susciter des applaudissements a plusieurs reprises. Le jeu de Betty est excellent, et je ne me suis ennuyé à aucun moment.

Si vous cherchez une activité culturelle amusante, que vous avez envie de bien rire, que vous êtes francophone et que vous n’avez pas encore vu Passeport 10452, je vous conseille vivement de la faire. Les billets sont en vente sur à la libraire Antoine, et sur leur site internet.