C’est l’une des fusions
les plus réussies de Coke Studio, qui réuni la libanaise Myriam Fares et le rappeur afro-américain Flo Rida. Cette nouvelle version libanaise/arabe de « Wild
Ones » dans laquelle la voix de Myriam Fares remplace celle de Sia est bien meilleure que
la chanson originale. Les paroles sont simples mais bien trouvées et les
percussions orientales rendent la musique plus agréable. On a pas l'impression qu'il s'agit d'un remake tiré par les cheveux, contrairement à dautres fusions de Coke Studio.
Coke Studio Middle East
est une émission télé qui réuni un artiste arabe et un artiste occidental pour réaliser
une nouvelle chanson qui mélange et fusionne les styles.
Zoughaib Jewelery Design est avec Moukarzel et Damas, une de ces bijouteries
nouvelle génération qui fleurissent au Liban et au Moyen Orient. Auparavant,
pour acheter des bijoux, on avait le choix entre les grandes maisons comme
Azar, Mouawad et Antoine Hakim, plutôt axés sur les diamants, et les souks d’or
traditionnels comme le souk de Barbir à Beyrouth.
Depuis quelques années, Zoughaib est entré en force dans le marché des
bijoux libanais avec une stratégie innovante et moderne : implantations
dans les centres commerciaux, beaucoup de publicité à la télévision et des
collections reconnaissables. Ainsi, on se souvient des collections Spiga,
Spirale, Tears, Lion, et la dernière en
ligne : Star. C’est Haifa Wehbe, notre diva nationale, que la maison a
choisi comme égérie pour cette nouvelle collection. On a pu voir Haifa décorée
de bijoux « Star » sur des panneaux publicitaires un peu partout au
Liban.
Jusqu’ici, les bijoux mis en avant étaient plutôt jolis.
Ce n’est pas le cas de la dernière déclinaison de Star qui est selon moi une
catastrophe. « Summer Star » se veut colorée et rafraichissante, mais
ca ressemble plus à des faux bijoux qu’à de l’or. Les couleurs des pierres paraissent
artificielles et ne vont pas ensemble. Je ne sais pas ce qui leur est passé par
la tête en mélangeant du jaune avec du rose, du vert, du violet et du bleu. On
est simplement dans du mauvais gout. Quant à celle qui porte le collier et les
boucles d’oreilles, elle parait plus artificielle que jamais, avec aucune
expression sur le visage. Et je ne parle même pas de l’affreux montage de fond.
On voit Town Qay, le nouveau bâtiment de la Baie Saint Georges, perché sur une
petite colline verte. En réalité, il y a un terrain de sable derrière l’immeuble.
Bref, Zoughaib ferait
mieux de retirer cette déclinaison de Star de ses boutiques, et retirer ces
panneaux publicitaires des rues libanaises.
On est loin du luxe présenté
dans le dernier clip de Haifa « Ezzay Ansak » dans lequel la chanteuse libanaise joue le rôle d’une Cat Woman en mission de vol de diamants « Spirale ». Les designers de
Zoughaib ont beaucoup de talent et la maison connait beaucoup de succès. Mais
attention à ne pas tomber dans l’excès à vouloir présenter une nouvelle
collection à chaque petite occasion venue.
Au Liban, nous sommes habitués à vivre sans eau, sans électricité, avec les
embouteillages, avec le chômage, les problèmes de travail, les infrastructures
dégradées, la hausse des prix, et tout les maux qui existent sur cette planète.
Mais lorsqu’on ajoute à tout cela l’insécurité, lorsqu’on ne se reconnait plus
dans son propre pays, lorsqu’il y a plus d’étrangers que de libanais, on peut
arriver à se demander : qu’est-ce que je fais encore ici ?
Depuis le début de la crise en Syrie, la situation générale au Liban n’a
pas cessé de s’empirer jour après jour. Ce sont plus d’un million de syriens
qui ont franchi la frontière pour venir s’installer au Liban. Mais s’installer
ou ? Ce n’est pas comme si nous avions au Liban des espaces déserts ou un
excédent d’habitations à remplir. Ce n’est pas comme si nous avions de l’argent à offrir généreusement aux nouveaux venants. Avant l’afflux massif des syriens,
le Liban comptait grosso modo 4 millions d’habitants dont un demi-million de
refugiés palestiniens. Avec cette arrivée incontrôlée de nouveaux étrangers,
c’est toute la démographie du pays qui est chamboulée. La criminalité ne cesse
d’augmenter et pas un jour ne passe sans qu’on entende des histoires de vol. Les
rues sont remplies d’étrangers qui s’entassent sous les ponts, devant les
immeubles, sur les trottoirs, aux feux rouges.
On ne voit que de la misère partout partout partout. La pauvreté et la précarité
ne sont jamais des excuses pour devenir criminel, et les libanais n’ont pas à payer pour une guerre qui ne se déroule pas sur le sol et qui ne les concerne
pas.
Je ne fais pas d’amalgames: de nombreux syriens très respectables se sont
installés au Liban en toute légalité, en payant des loyers et en pays des frais
de scolarité pour leurs enfants, et ils sont les bienvenus. Ce que je n’accepte
pas en revanche, c’est que des étrangers se croient tout permis dans un pays qui n’est pas
le leur, qu’ils ouvrent des commerces en toute illégalité, qu’ils pratiquent
une concurrence illégale et déloyale envers les commerce et les travailleurs
libanais, qu’ils s’installent des les rues aux bas des immeubles en créant un
sentiment d’insécurité chez les habitants du pays d’accueil.
Le Liban a échoué comme d’habitude à protéger ses citoyens, à protéger ses frontières, à assurer l’application des lois. J’ai l’impression de
vivre dans une jungle ou celui qui enfreint les lois, celui qui klaxonne le
plus fort, celui qui vole le plus est celui qui vit le plus heureux, sans se
soucier des autres et sans avoir peur d’une quelconque justice. Sommes-nous
arrivés au point de non retour ?
Le 11 juillet dernier, Lana Del Rey était en concert à Byblos. Moi, j’ai vécu
ce grand événement, surprenant pour certains au vu de la situation pas si
stable du pays, en direct derrière mon écran. Sur les réseaux sociaux, Twitter
en particulier, on ne parlait de que Lana depuis son arrivée au Liban un jour
auparavant. Les fans se sont rués devant l’hôtel ou elle restait, le Byblos sur
mer, pour essayer d’avoir un autographe ou prendre une photo avec elle. On notera la modestie de Lana qui a accepté de poser avec de nombreux fans comme en témoignent les photos sur instagram.
La star américaine a pu s’imposer dans le monde de la chanson en un temps record
avec son univers retro et sa voix majestueuse en enchaînant les succès. Les
textes qu’elle chante sont profonds et les paroles recherchées, contrairement à
la majorité des tubes américains dernièrement.
Ce concert joué à guichet fermé marque une nouvelle étape pour le Festival
International de Byblos qui ne cesse de gagner en notoriété locale et
internationale à chaque édition.
La théorie de la vitre brisée est une théorie des sciences sociales qui soutient que les petites détériorations que subit l'espace public suscitent nécessairement un délabrement plus général des cadres de vie et des situations humaines qui y sont liées. Souvent utilisée par les partisans de la tolérance zéro, elle se fonde sur l'exemple d'un édifice dont une vitre brisée n'est pas remplacée aussitôt. Selon elle, toutes les autres seront cassées peu de temps après parce que la première laisse entendre que le bâtiment est abandonné, ce qui constitue l'amorce d'un cercle vicieux. Appelée aussi théorie de la voiture rayée, une voiture rayée se faisant beaucoup plus rayer qu'une voiture n'ayant aucune rayure. (Wikipédia)
Je vous laisse le soin de mettre en relation cette théorie et la situation générale au Liban.
Parce qu'ils s'en fish! Oui, les blagues Carambar sont toujours aussi drôles.
Si je vous parle de
poissons, c’est parce qu’une colonie de poissons a envahi les Souks de
Beyrouth. Fleuris, rock ou style Lady Gaga, une cinquantaine de sculptures en
forme de poisson sont exposées dans les allées de Souks au centre Ville. Ces
poissons, dont certains sont très originaux, amusent les passants et rendent
les souks plus colorés et plus vivants.
Les sculptures sont mises
aux enchères et les profits seront versés aux
associations Tamanna, Heart Beat et Toufoula.
C’est une question qu’on m’a beaucoup posée, et que j’ai moi-même posée à de nombreuses personnes. Il n’y a pas de meilleur film, il n’y a pas un seul film qui serait mieux que tous les milliers d’autres films qui existent, sur tous les niveaux. Tout comme je n’ai pas une seule couleur que je préfère, un seul plat que je préfère, une seule chanson que je préfère, je n’ai pas un seul film préféré. Il existe en revanche des films que j’aime plus que d’autres et que je regarde plusieurs fois sans m’en lasser. Alors qu’est-ce qui fait que j’aime un certain film plus qu’un autre ? Un tas de choses, pas forcement toutes présentes dans le même film. Un bon scenario, une réplique mémorable, une belle image, de belles couleurs, une belle musique. Le mot « belle » pourrait être subjectif, mais je pense que la beauté est universelle, et qu’il y a des scènes dont on ne peut que tous êtres d’accord sur la beauté. J’aime aussi les histoires originales. Il n’y a rien de plus banal et de plus ennuyeux que de deviner la fin d’un film après dix minutes du début.
Si j’aime des films de différents genres, j’ai pu
remarquer certains points communs dans les films que j’aime le plus :
-Le jeu d’acteur bien plus important
que les scènes d’action ou les effets spéciaux.
-La présence d’une femme au caractère fort
-L’image carte postale. Si l’on peut arrêter un
film à n’importe quel moment et obtenir une image bien cadrée qui peu servir de
photo, alors le film est déjà en partie réussi
-Une belle bande-son. J’ai découvert beaucoup de belles chanson dans des films ou dans des publicités de
parfum. Si à chaque fois que j’entends
une certaine chanson je me souviens dans quel film je l’ai entendu, c’est ca de
gagné.
-Les plans rapprochés
-La fin qu’on n’oublie pas. Elle peut être
heureuse ou tragique, la dernière scène d’un film doit toujours laisser me
laisser penseur.
Voici quelques-uns de mes films préférés. Je vais décrire
chacun des films suivant par une réplique, une scène ou une image. L’ordre est aléatoire.
-In the Mood for Love (2000) de Kar Wai Wong
C'est un film chinois. C'est dur faire un film plus lent, mais on ne s'ennuie pas. L'image est belle, et devient encore plus belle a chaque ralenti. « Perhaps, perhaps, perhaps »
-Le Labyrinthe de Pan (2006) de Guillermo del Toro
Le scenario très bien écrit, le parallèle entre le
monde réel et le monde fantastique d’Ofelia est super
-A Single Man (2009) de Tom Ford
L’image, les décors, les habits, les gros plans,
mais surtout, les « color shifts » ou le changement du contraste des
couleurs selon l’état d’âme du personnage principal.
-Lost in Translation (2003) de Sofia Coppola
Lorsque Charlotte et Bob découvrent la vie
nocturne de Tokyo. Mention spéciale pour la dernière chanson du film... Listen to the girl as she takes on half the world…
-Masculin Féminin (1966) de Jean-Luc Godard
La conversation entre Paul et Madeleine, la séquence
Mademoiselle 19 ans, la culture pop de Paris des années 60.
-La Dolce Vita (1960) de Federico Fellini
« Marcello, come here ! » tout simplement
-Marie Antoinette (2006) de Sofia Coppola
Le film ne tient pas tres bien ensemble mais la
bande musicale est magnifique et plusieurs scènes sont tres belles: Le
bal masqué, le retour à Versailles à l’aube, l’anniversaire de la reine…
-Gia (1998) de Michael Cristofer
-The Graduate (1967) de Mike Nichols
“Hello darkness my old friend”
-Dead Poets Society (1989) de Peter Weir
Carpe Diem!
-Caramel (2007) de Nadine Labaki
La couleur du caramel à travers le film, la conversation au telephone... un des plus beaux films libanais
-Lila dit ca (2004) de Ziad Doueiri
Des repliques qu’on ne peut pas oublier… « C’est
vrai que j’ai le visage de l’ange ? Tout le monde me le dit » « Putain
Chimo tu vois pas qu’je t’aime ! » « J’aime bien parler de tout
ca avec toi – Pourquoi moi ? – Parce que j’aime bien tes yeux quand je te
parle »
-West Beirut (1998) de Ziad Doueiri
Formidable du début à la fin. Un air de liberté en
pleine guerre.
-Before Sunrise (1995) de Richard Linklater
Une première rencontre, la façon dont les deux personnages
abordent tous les sujets qui leurs passent par la tête.
-Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004) de Michel Gondri
Le début du film, la rencontre, la glace.
-The Devil Wears Prada (2006) de David Frankel
Leger, “smooth”, m’a fait decouvrir «City of Blinding Lights» de U2, et le jeu Meryl Streep est parfait. Elle arrive a faire bouger des montagnes sans bouger un sourcil. «Everybody want this, everybody want to be us».
-The Reader (2008) de Stephen Daldry
Les scenes du tribunal, lorsqu'on apprende le secret de Hanna
-Revolutionary Road (2008) de Sam Mendes
Lorsque April danse...
-Hors de Prix (2006) de Pierre Salvadori
Une comedie legere. "J'aimerais... je voudrais..."
-L’arnacoeur (2010) de Pascal Chaumeil
Plein de scenes marrantes...
-La fille de Monaco (2008) d’Anne Fontaine
-Les Amours Imaginaires (2010) de Xavier Dolan
Tout est dans le titre: des relations imaginaires, qui n'existent que dans la tête des personnages. La fête chez Nicole est
parfaite, son et image. Aussi, « Heartbreaker, that’s you !»
-Le Mepris (1963) de Jean-Luc Godard
« Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ? » - Brigitte Bardot dans toute sa splandeur.
Le jeu d’Isabelle Adjani… lorsqu’elle sort de l’examen
de médecine pour aller voir un film au cinema
-Blood Diamond (2006) d'Edward Zwick
Même si je préfère les
diamants montés en colliers et en rivières, « This is Africa »
-Casino Royale (2006) de Martin Campbell
Un des meilleurs James Bond. Excellent générique,
ambiance luxueuse dans le Casino, bon équilibre entre scènes d’actions et jeu d’acteur
-The Godfather (1972) de Ford Coppola
Toutes les scènes filmées en Italie, et la musique…
« Parle plus bas car on pourrait bien nous entendre »
Difficile de trouver plus paisible et plus verdoyant au cœur de la ville que l’université américaine de Beyrouth. Depuis 1866, l’AUB attire et forme les élites du Liban et du Moyen Orient. Le campus, très à l’américaine, surplombe la méditerranée et s’étend sur 25 hectares de rue Bliss à Ain el Mraisseh. Vu du ciel, le campus de l’AUB se distingue par sa verdure et par ses bâtiments couverts tuiles rouge. Les (longs) escaliers qui lient le Lower Campus à l’Upper Campus donnent un certain caractère à l’ensemble et le relief général est à l’image du Liban : entre mer et montagne. Des bâtiments du XIXème siècle côtoient des constructions modernes en parfaite harmonie : la dernière addition au campus est signée Zaha Hadid, elle-même ancienne étudiante de l’AUB. Par endroits, on se croit dans un
bois, ou à Los Angeles. Cette diversité de l’architecture couplée à une vie étudiante
active et intense, fait tout le charme de l’AUB.
Je ne sais pas comment
cette chanson m’a échappé. La vidéo est été mise en ligne il y a un an, et c’est
maintenant que j’entends I DONT CARE, I LOVE IT sur les radios. Pas grave,
cette chanson est au top de ma playlist du moment. C’est typiquement le genre de chanson qui
donne envie de faire la fête sans se prendre la tete.
Icona Pop - I Love It
LOVING EVERY MINUTE CAUSE YOU MAKE ME FEEL
SO ALIVE
Empire of the Sun sont de
retour avec un nouvel album. Leur premier single est Alive. Toujours de la très
bonne musique, une vidéo fidele à leur univers. J’attends avec impatience d’entendre
le reste de l’album.
Empire of the Sun - Alive
WE’RE UP ALL NIGHT TO GET LUCKY
Get Lucky est LA chanson
qu’on a pu entendre de façon interrompue sur toutes les radios. Le son est différent
des précédents Daft Punk, et n’a franchement rien de révolutionnaire, mais c’est
un bon tube d’été avec un refrain mémorable.
Daft Punk - Get Lucky
WHEN YOU’RE READY COME AND GET IT
D’accord, c’est de la
musique commerciale avec des paroles sans grand intérêt et une mélodie générique,
mais à force d’entendre à la radio, j’ai fini par apprécier cette nouvelle
chanson de Selena Gomez. On voit bien qu’elle essaye de se débarrasser de l’image
de Disney qui lui colle sur la peau. J’espère qu’elle ne tournera pas mal comme
Miley Cirus.
Selena Gomez - Come and Get It
LA LA LA LA LA LA LA LALALALALA
J’avoue, j’ai l’impression
que plus j’avance dans ma liste, plus le niveau baisse. Mais la aussi, à force
d’entendre, on finit par bien aimer et par accrocher à la mélodie. Autotune est
utilisé à mort et on oubliera tous la chanson une fois l’été fini, mais ca fait
partie de ces chansons d’été éphémères.
Naughty Boy - La La La ft. Sam Smith
KHAYROU AL KALAMI MA KALLA
WA DAL
Aline Khalaf est de
retour après une longue absence avec un nouveau single, Ma Kalla wa dal. J’aime
bien Aline, elle a une belle voix, chante bien, et a un parcours riche en tubes et succès. Je
pense à « Wala wala kan », « La li Leh », « Azza
Aleyya », « Ba3dak Al Bal », mais je ne sais pas pourquoi elle
se retrouve un peu en second rang. En tout cas, Aline a fait le tour des plateaux de télé pour promouvoir sa nouvelle chanson, et je lui souhaite beaucoup de succès.
Des rumeurs courent depuis quelques temps sur l’ouverture de salles de cinéma
sur la rue Bliss, en face de l’université américaine. Comme beaucoup de personnes,
je me suis demandé ou sur l’étroite rue Bliss il y aurait de la place pour un cinéma.
Finalement, la nouvelle c’est avérée vraie, et le cinéma a bien ouvert ces
portes. Il se situe au début de la rue dans un nouvel immeuble, en
construction depuis une éternité. Je me suis rendu sur place pour voir cela de
mes propres yeux. L’intérieur est noir et rouge, tout comme l’extérieur de l’immeuble :
sobre mais moderne. Le cinéma ne comporte que deux salles au sous-sol, déjà ouvertes
au public en attendant la grande ouverture. Ce n’est pas très grand, mais ca
aide déjà à diversifier l’offre culturelle de la rue. D’ailleurs Ras Beirut
manque cruellement de cinéma, alors je ne vais pas me plaindre de ces deux
nouvelles salles. Un « frozen yogurt » ouvrira aussi dans le complexe.
Aussi, scoop, un minuscule Classic Burger Joint va prochainement ouvrir sur la
rue Bliss. Du moins, c’est ce que la devanture jaune, caractéristique de CBJ,
laisse penser.
Je suis sur que ce cinéma aura du succès auprès des étudiants de l’AUB, qui
font vivre tous les restaurants et les commerce de Bliss Street. Cette rue est
en fait partie intégrante de l’université.
LBCI Drama rediffuse actuellement la série libanaise Ibnat Al Mouallem, parue en 2005.
L’histoire se déroule au début des années 60, dans un petit village loin de la ville, ou est supposé régner le manque d’éducation. May, 37, veuve et mère de deux enfants, a hérité de son père une école privée, et n’a de but dans la vie que d’agrandir l’école et d’assurer une éducation complète aux enfants de son village. Ziad Abdallah, un ami d’enfance de May, rentre au village après 17 ans passés en Amérique, et chamboule le quotidien calme de May et des habitants du village.
Ibnat al mou3allem est l’une des plus belles séries libanaises des années 2000. Le scenario est très bien écrit, l’image est belle, la musique de la série reste dans les mémoires et surtout le jeu des acteurs est impeccable. Carmen Lebbos et Ammar Chalak livrent tous les deux les plus beaux rôles de leurs carrières. Carmen parait très belle tout au long de la série, et Ammar rend parfaite justice à la complexité psychologique du personnage de Ziad.
Malheureusement, nous sommes aujourd’hui très loin du Liban pour lequel se bat May dans la série, celui du droit et de l’éducation. Le manque d’éducation et l’incivilité sont parmi les plus grands fléaux du Liban. La faute est d’abord celle de l’Etat qui n’est pas capable d’assurer une éducation publique, gratuite et OBLIGATOIRE pour former des citoyens corrects, et aussi celle de certains parents qui n’éduquent pas leurs enfants à se comporter d’une manière civilisé et à travailler pour le bien de la communauté. Le Liban n’a pas besoin de nouveaux projets touristiques, de nouveaux gratte-ciels ou de nouvelles boites de nuits. Le Liban a besoin d’un système d’éducation correct, digne d’un pays avec autant d’histoire que le Liban.
Coup d’envoi aujourd’hui en Corse du tour de France qui fête cette année sa centième édition. Le Tour se déroulera cette année intégralement en France, avec des étapes dans les Alpes, les Pyrénées, au Mont Saint-Michel et une finale nocturne sur les Champs-Élysées à Paris. Les cyclistes devront parcourir 3,403 kilomètres au total.
Le Tour de France, c’est aussi l’occasion de découvrir la beauté et la diversité des paysages de France par des points de vue inédits, mais aussi la richesse du patrimoine français. Ainsi, des monuments tels que la cité de Carcassonne, l'abbaye du Mont-Saint-Michel et les tours et remparts d'Aigues-Mortes serviront de cadre pour ce Tour.
Le Liban devrait avoir
son propre petit Tour du Liban. Ca pourrait être une belle occasion pour mettre
en valeur la grandeur de nos montagnes et la beauté de nos paysages, entre mer
et montagnes. J’imagine bien des étapes dans le Chouf, autour de la vallée
Qadisha, le long du front de mer de Beyrouth. En plus, ces dernières années, le
vélo a fait son retour à Beyrouth grâce à « Beirut by Bike » qui a
connu beaucoup de succès. Un Tour du Liban ne tient qu’à une seule chose :
la stabilité politique.
Les étapes du Tour de France 2013:
29 juin: 1re étape Porto-Vecchio - Bastia, 212 km
30 juin: 2e étape Bastia - Ajaccio, 154 km
1er juillet: 3e étape Ajaccio - Calvi, 145 km
2 juillet: 4e étape Nice - Nice, 25 km (contre-la-montre par équipes)
3 juillet: 5e étape Cagnes-sur-Mer - Marseille, 219 km
4 juillet: 6e étape Aix-en-Provence - Montpellier, 176 km
5 juillet: 7e étape Montpellier - Albi, 205 km
6 juillet: 8e étape Castres - Ax-3 Domaines, 194 km
7 juillet: 9e étape Saint-Girons - Bagnères-de-Bigorre, 165 km
8 juillet: repos à Saint-Nazaire
9 juillet: 10e étape Saint-Gildas-des-Bois - Saint-Malo, 193 km
10 juillet: 11e étape Avranches - Mont-Saint-Michel, 33 km (contre-la-montre individuel)
11 juillet: 12e étape Fougères - Tours, 218 km
12 juillet: 13e étape Tours - Saint-Amand-Montrond, 173 km
13 juillet: 14e étape Saint-Pourçain-sur-Sioule - Lyon, 191 km
14 juillet: 15e étape Givors - Mont Ventoux, 242 km
15 juillet: repos dans le Vaucluse
16 juillet: 16e étape Vaison-la-Romaine - Gap, 168 km
17 juillet: 17e étape Embrun - Chorges, 32 km (contre-la-montre individuel)
18 juillet: 18e étape Gap - Alpe d'Huez, 168 km
19 juillet: 19e étape Bourg-d'Oisans - Le Grand-Bornand, 204 km
20 juillet: 20e étape Annecy - Annecy-Semnoz, 125 km
21 juillet: 21e étape Versailles - Paris Champs-Elysées, 118 km
Stromae, ce jeune artiste belge qui a fait danser le monde entier sur les
paroles françaises d’Alors on danse confirme son talent d’artiste avec un
nouveau tube pour l’été 2013.
Papaoutai n’est un prénom africain ou une ville quelque part en Afrique,
mais une nouvelle façon d’écrire « Papa, ou t’es ? ».
Ce qui est formidable c’est que Stromae parvient à faire danser en chantant
des paroles graves sur sujet sérieux. Une personne qui ne comprend pas le français
ne pourra jamais deviner que le chanteur
cherche son père et dénonce l’irresponsabilité de certains parents.
Cette chanson est la preuve qu’on peut faire une belle musique, un bon
rythme et danser sur autre chose que les paroles creuses des chansons américaines
et anglaises qui se veulent internationales.
La dernière fois que j’ai quitté le Liban pour une longue période, j’étais très
jeune et je me réjouissais de l’idée de pouvoir vivre dans un pays où l’électricité
ne se coupe jamais, où il y a de grands immeubles modernes, où les autoroutes
sont larges et bien aménagées.
Hier, j’ai du rentrer chez moi par une autre route que celle que j’ai l’habitude
de prendre. Pour cause, des milices armées
sont apparues dans un quartier de Beyrouth Ouest, et l’armée libanaise est
intervenue.
En rentrant chez moi, je regardais Beyrouth d’un œil triste. La situation n’avait
rien de très grave, mais c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’ai
eu le sentiment d’avoir perdu une cause, celle de croire en un avenir meilleur
pour le Liban. Je rentrais chez moi, mais j’avais l’impression de prendre la
route de l’aéroport, que je partais au Brésil ou en Australie pour toujours. Dans
mon esprit, cette fois, j’étais loin d’être heureux de « partir ». On peut tout dire sur Beyrouth, que c’est une
ville moche, polluée, étouffante, mais ça reste mon Beyrouth.
Mais une fois la nuit tombée et la ville calmée, j’ai pu reprendre mon
souffle. Ce pays nous apprend la
patience et la nonchalance.