Monday, February 18, 2013

Harlem Shake


C’est un triste jour pour l’humanité toute entière. Lorsque le Harlem Shake prend autant d’ampleur et qu'on ne parle que de ça sur les reseaux sociaux, quelque chose va mal.

Pour les chanceux qui ne savent pas encore ce qu’est le Harlem Shake, le principe est très simple. Il suffit de bouger comme une bande de débile pendant 15 secondes sur une musique pourrie et mettre la vidéo sur youtube.

Voici un exemple de Beyrouth :


Et un autre, realisé a l'AUB:



Ce n’est pas glorieux. A un moment donné, il faut se respecter en tant qu’être humain et arrêter  d’importer tout ce que l’occident ou le monde « globoool » produit de plus stupide. Il y a quelques semaines tout le monde dansait comme des ploucs sur Gangnam style,  aujourd’hui c’est le Harlem Shake, et Dieu sait quelle autre connerie on nous sortira demain.

Je déclare solennellement la fin du Harlem Shake. Suivant !

L’invitation au voyage



Avant d’être une publicité de Louis Vuitton, « L’invitation au voyage » est un poème de Baudelaire, tiré des Fleurs du Mal.



Le voyage est un thème cher à la poésie française. L’idée de tout laisser derrière soit et partir, partir loin, découvrir de nouvelles terres, est si attrayante.

Le voyage est à mes yeux d’une grande importance pour développer un esprit ouvert et cultivé. Aller dans de nouveaux pays le temps d’un voyage permet de découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles habitudes, de nouvellens façons de vivre. Entendre de nouvelles langues, gouter à de nouvelles saveurs, sentir de nouvelles odeurs, rencontrer des personnes qui ne nous ressemblent pas forcement. Même si cela peut parait cliche, c’est la vérité. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de dépaysement quand on met les pieds dans une nouvelle ville ou dans un nouveau pays.   

Aujourd’hui, grâce à la télé, internet et aux nouvelles technologies, il est devenu possible de faire le tour du monde sans sortir de sa chambre. Mais vous en conviendrez, l’expérience réelle d’un voyage est a mille lieues d’un reportage télévisé ou d’une photo sur internet. Derrière l’écran, tous les sens ne sont pas sollicités, et nous ne pouvons pas prendre le recul qu’un voyage nous donne, par rapport à notre façon de vivre et de voir le monde.

Par ailleurs, nous ne pouvons pas voyager indéfiniment, comme certaines personnes pourraient en rêver. Et faire un tour du monde en une seule fois est presque impossible à organiser. Cependant, dès que possible, je vous invite à voyager, le temps de courtes vacances, d’une escapade. Voyager, pas nécessairement  vers un autre pays. Nous ne pensons souvent pas assez à visiter notre propre pays avant de visiter le monde.

Le Liban, en particulier, offre tellement de choses différentes à voir. Inutile de citer tous les sites touristiques du Liban, je pense que tous les Libanais connaissent Baalbeck, Anjar, beiteddine, Jeita, etc. Mais nombreux sont ceux qui n’ont pas visité, pour ne pas dire tous ces sites, la moitié de ces endroits. Mais ca en vaut la peine. La première fois que je suis allé a Baalbeck, j’étais tellement éblouie par la grandeur des temples. En traversant le Mont Liban et en voyant la plaine de la Bekaa s’étendre peu a peu devant mes yeux, j’ai eu l’impression d’arriver à un nouveau pays.


Je vous laisse avec ces quelques vers de Baudelaire :

« Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.

Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté. »



Agissez!


Paul Valery dit un jour: “Que de choses il faut ignorer pour agir ». Cette phrase est à ranger avec « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Le problème avec les citations est que sur le coup, lorsque nous les lisons ou les entendons, nous sommes inspirés, éclairés. Nous avons l’impression de découvrir quelque chose comme pour la première fois, et que notre existence en sera bouleversée. Mais quelques secondes plus tard, nous l’effet disparait et notre vie reprend son cours.

Je vais quand même m’attarder sur la phrase de Paul Valery, parce que je trouve qu’elle est d’une grande importance, et qu’elle peut nous aider à comprendre certaines attitudes.

En lisant « que de choses il faut ignorer pour agir », j’ai tout d’abord l’impression que le monde se divise en deux catégories de personnes : celle qui ignorent et qui agissent d’une part, et de l’autre celles qui sont au courant et qui n’agissent pas. Au courant de quoi ? Des difficultés, de certaines réalités, des embauches. C’est comme si l’on a d’une part des entrepreneurs qui agissent, qui font des actions concrètes, qui réalisent des projets, et d’autre part des intellectuels qui pensent tout, qui réfléchissent a tout, qui philosophent, mais qui ne font rien de concret.

Cela me fait penser à certains professeurs, donneurs de leçons, qui expliquent comment utiliser certains outils mathématiques, comment écrire des textes, mais qui ne mettent pas leurs connaissances en application, qui n’écrivent pas leurs propres textes.  

Alors une question que je me pose, c’est de savoir si l’on peut être à la fois intellectuel et entrepreneur.  Je pense que la réponse logique est oui, bien évidemment. Parce que pour mener a bout un projet complexe, il faut au préalable le travailler, le penser, l’étudier.
L’idéal serait que chaque intellectuel qui a des idées, de projets ou autre, puisse les mettent en application. Pourtant beaucoup ne le font pas. Pourquoi ? Par paresse sans doute, ou bien par manque de courage. Je ne sais pas. Il m’arrive moi-même parfois, souvent même, d’avoir certaines envies, d’écrire, de filmer, de monter un projet, mais souvent cela n’aboutit à rien.      

Alors je lance un modeste appel, à travers cette plateforme, à tous ceux qui ont des idées en tête et qui voudraient les voir se réaliser un jour : ne laissez pas la paresse et la peur de l’échec vont arrêter. Si vous tenez fort à faire quelque chose,  allez jusqu’au bout.