C’est un triste jour pour
l’humanité toute entière. Lorsque le Harlem Shake prend autant d’ampleur et qu'on ne parle que de ça sur les reseaux sociaux, quelque chose va mal.
Pour les chanceux qui ne
savent pas encore ce qu’est le Harlem Shake, le principe est très simple. Il
suffit de bouger comme une bande de débile pendant 15 secondes sur une musique
pourrie et mettre la vidéo sur youtube.
Voici un exemple de
Beyrouth :
Et un autre, realisé a l'AUB:
Ce n’est pas glorieux. A
un moment donné, il faut se respecter en tant qu’être humain et arrêter d’importer
tout ce que l’occident ou le monde « globoool » produit de plus
stupide. Il y a quelques semaines tout le monde dansait comme des ploucs sur Gangnam
style, aujourd’hui c’est le Harlem
Shake, et Dieu sait quelle autre connerie on nous sortira demain.
Je déclare solennellement
la fin du Harlem Shake. Suivant !
Avant d’être une publicité
de Louis Vuitton, « L’invitation au voyage » est un poème de
Baudelaire, tiré des Fleurs du Mal.
Le voyage est un thème
cher à la poésie française. L’idée de tout laisser derrière soit et partir,
partir loin, découvrir de nouvelles terres, est si attrayante.
Le voyage est à mes yeux
d’une grande importance pour développer un esprit ouvert et cultivé. Aller dans
de nouveaux pays le temps d’un voyage permet de découvrir de nouvelles
cultures, de nouvelles habitudes, de nouvellens façons de vivre. Entendre de nouvelles
langues, gouter à de nouvelles saveurs, sentir de nouvelles odeurs, rencontrer
des personnes qui ne nous ressemblent pas forcement. Même si cela peut parait
cliche, c’est la vérité. Ce n’est pas pour rien que l’on parle de dépaysement
quand on met les pieds dans une nouvelle ville ou dans un nouveau pays.
Aujourd’hui, grâce à la télé,
internet et aux nouvelles technologies, il est devenu possible de faire le tour
du monde sans sortir de sa chambre. Mais vous en conviendrez, l’expérience réelle
d’un voyage est a mille lieues d’un reportage télévisé ou d’une photo sur
internet. Derrière l’écran, tous les sens ne sont pas sollicités, et nous ne
pouvons pas prendre le recul qu’un voyage nous donne, par rapport à notre façon
de vivre et de voir le monde.
Par ailleurs, nous ne pouvons pas
voyager indéfiniment, comme certaines personnes pourraient en rêver. Et faire
un tour du monde en une seule fois est presque impossible à organiser. Cependant,
dès que possible, je vous invite à voyager, le temps de courtes vacances, d’une
escapade. Voyager, pas nécessairement vers un autre pays. Nous ne pensons souvent
pas assez à visiter notre propre pays avant de visiter le monde.
Le Liban, en particulier,
offre tellement de choses différentes à voir. Inutile de citer tous les sites
touristiques du Liban, je pense que tous les Libanais connaissent Baalbeck,
Anjar, beiteddine, Jeita, etc. Mais nombreux sont ceux qui n’ont pas visité,
pour ne pas dire tous ces sites, la moitié de ces endroits. Mais ca en vaut la
peine. La première fois que je suis allé a Baalbeck, j’étais tellement éblouie
par la grandeur des temples. En traversant le Mont Liban et en voyant la plaine
de la Bekaa s’étendre peu a peu devant mes yeux, j’ai eu l’impression d’arriver
à un nouveau pays.
Je vous laisse avec ces
quelques vers de Baudelaire :
« Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté. »
Paul Valery dit un jour: “Que
de choses il faut ignorer pour agir ». Cette phrase est à ranger avec « ils
ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». Le problème
avec les citations est que sur le coup, lorsque nous les lisons ou les
entendons, nous sommes inspirés, éclairés. Nous avons l’impression de découvrir
quelque chose comme pour la première fois, et que notre existence en sera bouleversée.
Mais quelques secondes plus tard, nous l’effet disparait et notre vie reprend son
cours.
Je vais quand même m’attarder
sur la phrase de Paul Valery, parce que je trouve qu’elle est d’une grande
importance, et qu’elle peut nous aider à comprendre certaines attitudes.
En lisant « que de
choses il faut ignorer pour agir », j’ai tout d’abord l’impression que le
monde se divise en deux catégories de personnes : celle qui ignorent et
qui agissent d’une part, et de l’autre celles qui sont au courant et qui n’agissent
pas. Au courant de quoi ? Des difficultés, de certaines réalités, des
embauches. C’est comme si l’on a d’une part des entrepreneurs qui agissent, qui
font des actions concrètes, qui réalisent des projets, et d’autre part des intellectuels
qui pensent tout, qui réfléchissent a tout, qui philosophent, mais qui ne font
rien de concret.
Cela me fait penser à
certains professeurs, donneurs de leçons, qui expliquent comment utiliser
certains outils mathématiques, comment écrire des textes, mais qui ne mettent
pas leurs connaissances en application, qui n’écrivent pas leurs propres
textes.
Alors une question que je
me pose, c’est de savoir si l’on peut être à la fois intellectuel et entrepreneur.
Je pense que la réponse logique est oui,
bien évidemment. Parce que pour mener a bout un projet complexe, il faut au préalable
le travailler, le penser, l’étudier.
L’idéal serait que chaque
intellectuel qui a des idées, de projets ou autre, puisse les mettent en
application. Pourtant beaucoup ne le font pas. Pourquoi ? Par paresse sans
doute, ou bien par manque de courage. Je ne sais pas. Il m’arrive moi-même
parfois, souvent même, d’avoir certaines envies, d’écrire, de filmer, de monter
un projet, mais souvent cela n’aboutit à rien.
Alors je lance un modeste
appel, à travers cette plateforme, à tous ceux qui ont des idées en tête et qui
voudraient les voir se réaliser un jour : ne laissez pas la paresse et la
peur de l’échec vont arrêter. Si vous tenez fort à faire quelque chose, allez jusqu’au bout.