J’aime beaucoup conduire
la nuit. Mais à Beyrouth, les conducteurs de nuit doivent faire face à un problème
à priori absent partout ailleurs monde : l’absence de lumière. Comme l’électricité
est souvent coupée, de nombreuses rues ne sont éclairées que par les phares des
voitures.
Le pire, c’est les soirs
d’hivers quand le soleil se couche tôt et qu’il pleut. Alors la, autant
conduire les yeux fermés, c’est presque pareil. Je dois faire appel aux sens
autre que la vue pour pouvoir arriver à destination saint et sauf. Par exemple,
il m’est arrivé plusieurs fois d’entendre des motos rouler mais d’à peine les
distinguer dans le noir.
Bonne nouvelle : l’Etat
a pensé à nous et a décidé de remédier à ce problème. Comme ce n’est pas très fréquent
dans ce pays, il fallait que j’en parle. Depuis quelques semaines, un peu
partout dans Beyrouth, on installe un dispositif lumineux – ou plutôt qui réfléchit
la lumière – sur le bord des trottoirs. Je les ai vus la nuit et ca aide à voir
un peu plus clair. Bon les cratères ne sont toujours pas visibles mais il ne
faut pas en demander trop à l’Etat, il fait ce qu’il peut.
En tout cas, si je
comprends bien, ce n’est pas demain qu’on aura l’électricité 24h/24h, et entre
temps, on doit se contenter de ces petits ronds lumineux.
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